Approche globale

Si chaque être est différent, alors chaque thérapie l’est aussi.

Il est souvent difficile de pouvoir exprimer librement ses pensées, ses émotions, ce mal-être qui nous empêche d’avancer ou d’évoluer. Vers qui se tourner ? En parler avec son entourage, ses amis, ses collègues mais personne ne comprend vraiment.

Il y a une explication plutôt simple à tout cela ; les individus se comprennent mais ne s’entendent pas. Il est bien simple d’écouter mais il est plus difficile d’entendre l’autre car avec nos propres filtres, nous ne pouvons que percevoir ce que nous connaissons pour nous-même. Ainsi, lorsque j’attends d’autrui qu’il me conseille ou me renseigne sur mes blocages, je me confronte à ses propres limites, à son système de pensées et de valeurs. Je peux donc profiter de son vécu et de ses expériences mais je n’en oublie pas pour autant que mon parcours m’est propre.

Au cours du parcours, nous connaîtrons tous des ralentissements, des blocages ou des difficultés à surmonter certaines étapes ; d’autres subiront de telles violences que leurs vies n’en seront plus jamais les mêmes ; et face à tout cela, nous aurons tous des réactions et des capacités différentes.

La vérité ne se trouve pas à l’extérieur, la réponse est déjà en vous.

A noter : les cas de violences extrêmes et soudaines, d’abus, etc. sont spécifiques et seront abordées dans un autre cadre.

Je craque, pourquoi ?

En réalité, très souvent, la principale solution qu’il vous manque, c’est de vous accorder un temps pour vous retrouver avec vous-même et faire le point. Vous vous rendrez compte que vous ne savez plus vraiment ce que vous ressentez, quelles sont vos émotions et pourquoi vous les avez, depuis combien de temps vous n’avez pas fait de choix pour vous ou alignés avec qui vous êtes vraiment. D’ailleurs, savez-vous encore qui vous êtes ? Vous êtes humain, sur Terre le temps passe, votre vie avance, vous vivez des expériences, vous avez indéniablement changé mais savez-vous qui vous êtes ? Fonctionnez-vous en accord avec vous ? Ou suivez-vous le mouvement sans trop savoir si cela vous plait ou non mais parce que, de toute façon, vous n’avez pas le temps de

La vie est un parcours.

Au cours du parcours, diverses expériences.

A chaque nouvelle expérience, l’être en sort modifié ; de la plus petite expérience à la plus marquante (une première journée d’école est une étape, la mort d’un proche est une étape).

Notre corps évolue, notre savoir évolue, notre maturité évolue.

Plus j’en découvre, plus ma pensée se construit. Je découvre alors de nouvelles envies, de nouvelles capacités…

Puis je me dis que j’ai aussi déjà vécu un peu similaire mais ça n’a pas fonctionné,

Que si je change, l’entourage ne comprendra pas,

Si je suis une voie que j’aime, je vais devoir tout reconstruire et me confronter aux limites financières et familiales que j’ai,

Je culpabilise de ne plus faire rire comme avant alros je me force mais je ne me sens jamais à ma place,

Etc.

Pourquoi ?

Parce qu’on ne m’a pas expliqué que si je connais ces changements et si j’évolue, mon entourage et mon environnement doivent évoluer avec moi. Comment ne pas se sentir bloqué ou piégé quand tout a changé, qu’on a de nouvelles envies mais qu’on culpabilise car nous ne raisonnons plus avec l’ancien nous ?

Et mon évolution n’est pas incompatible avec tout ce que j’ai construit jusqu’alors ; il suffit d’accepter de laisser des poids sur le chemin. Et souvent, de rendre les poids à ceux qui vous les font porter à leur place.

Le problème étant qu’à un moment donné, à trop porter trop de charges, vous ne pourrez plus en accepter de nouvelles. Votre être est alourdi de multiples couches que vous portez comme des fardeaux plutôt que comme des expériences enrichissantes. Apparaîtront alors les douleurs physiques, l’instabilité émotionnelle, les addictions, les crises d’angoisse, un mal-être sourd mais constant. C’est la chute progressive, dans l’incompréhension générale.

Par où commencer alors ?

Et c’est ainsi, que la plupart du temps, le motif de consultation n’est finalement qu’une démonstration de la cause profonde du mal-être. La fameuse métaphore des couches de l’oignon… plus vous retirez de couches, plus vous vous approchez de votre pureté intérieure, mais chaque couche détient son lot de surprises (peurs, traumas, croyances limitantes, etc.) jusque-là inconscientes, atténuées voire effacées par l’égo.

Retirer les couches est un mécanisme à comprendre. Au début et si vous vous présentez en thérapie, c’est que vous avez besoin d’une aide extérieure pour vous guider et accepter de vous dévoiler. Puis viendra le temps où vous le ferez par vous-même ou avec une légère aide ponctuelle.

Et c’est pour toutes ces raisons qu’un bon travail sur soi se fait rarement en une séance et que la solution ne peut venir de l’extérieur...

Enfin, sachez également, qu’il existe plusieurs stades dans le changement : la pré-intention, l’intention, l’action et le maintien. Il n’est pas simple d’explorer son ombre et on y plonge rarement en une fois avec résilience, agir aura des conséquences, changer demande de se dévoiler, la théorie ne suffira pas et viendra le temps de l’expérimentation, etc. Tout cela vous confrontera à de nouveaux blocages, de nouvelles peurs, des rechutes, et il vous sera nécessaire d’être flexible jusqu’au jour où vous atteindrez une parfaite autonomie.

Tel est mon objectif.